A la découverte de l’Islande : itinéraire de 10 jours

Pays de feu et de glace, l’Islande est depuis plusieurs années une destination phare pour découvrir les paysages sauvages des pays nordiques. Ce voyage, cela faisait déjà plus de 5 ans que nous souhaitions le faire, mais autant le dire dès le départ, même si l’on peut limiter certaines dépenses, l’Islande n’est pas une destination low-cost. C’est même le deuxième pays le plus cher du monde, après la Suisse, la Norvège complétant le podium mais c’est si beau.

Comment rejoindre l’île depuis la France ?

Le moyen le plus rapide et simple reste l’avion. Depuis Paris, il y a des lignes directes vers Reykjavik. Partant de Lyon, nous avons dû faire escale à Frankfort pour l’aller et Vienne pour le retour. Nous avons mis un peu moins de 6h en comptant les escales.

Jour 1 : Prendre ses marques

Arrivés à 13h00, nous avons récupéré notre voiture de location chez Blue Car Rental, situé à quelques minutes à pied du terminal. En préparant le voyage, c’est l’agence qui revenait le plus pour le rapport qualité-prix. Nous avions loué un Toyota RAV4 afin de pouvoir dormir dedans et explorer les pistes islandaises sans contraintes, les voitures classiques étant interdites sur les F-Roads.

Il faut environ une heure de route pour rejoindre Reykjavik depuis Keflavik. Il est facile de circuler dans l’agglomération, qui n’est pas plus étendue qu’une grande ville française. Pour ce premier jour, nous n’étions que de passage dans la capitale islandaise pour faire quelques courses. Si vous avez besoin d’équipements de camping, Iceland Camping Equipment Rental propose une bonne sélection et un service de pick-up. Nous n’avions besoin que d’une bouteille de gaz car nous avions emmené tout le reste dans nos valises. Pour la nourriture, nous sommes allés à Bonus, l’enseigne au cochon rose, pour compléter ce que nous avions amené de France.

Nous avons passé notre première nuit à Borganes, une petite ville à environ 1h au nord de Reykjavik.

Jour 2 : A l’assaut de la péninsule de Snæfellsnes

Pour ce premier jour plein, nous avions pour programme de visiter la péninsule de Snæfellsnes. Borganes étant situé au départ de cette dernière, nous avons commencé par le bas puis remonter jusqu’au prochain hôtel.

 Première étape, les falaises de Gerðuberg. Elles sont facilement visibles depuis la route principale car elles dominent la plaine. La formation rocheuse est étonnante. Il est possible de les escalader pour admirer la vue. Il y a également une jolie église si vous continuez le chemin après le parking.  

Nous avons repris la route pour voir l’une des églises les plus célèbres d’Islande Búðakirkja. Sa particularité est sa couleur : noir. Comme pour la plupart des sites touristiques, il y a un parking et il se remplit rapidement mais les gens ne restent que quelques dizaines de minutes. Pareil pour les photos : patience.

A quelques kilomètres, nous avons visité le canyon de Rauðfeldsgjá. Il est possible de remonter la rivière et de se faufiler à travers les gorges de la montagne. La vue sur la plaine et l’océan est également très belle.

Nous avons ensuite fait tirer jusqu’à l’extrême ouest de la péninsule pour voir les falaises de Lóndrangar. La route est d’ailleurs magnifique. Ces falaises sont en basalte, ce qui leur donne leur couleur gris foncé presque noir. La côte déchiquetée qui rencontre l’océan donne un superbe spectacle. A certaines périodes de l’année, c’est un endroit parfait pour observer les oiseaux. Le site est facilement accessible depuis le parking, le sentier est aménagé avec des endroits pour admirer le paysage et des tables de pique-nique. En parlant de cela, il vaut mieux amener sa nourriture avant de commencer la visite de la péninsule car nous n’avons pas croiser beaucoup de restaurants.

Prochaine étape, l’une des nombreuses plages noires de l’Île : la crique de Dritvik et sa plage de Djúpalónssandur . Contrairement aux autres endroits, c’est un peu moins accessible car le sentier même balisé monte (ou descend selon le point de vue) pas mal et ça peut glisser. La crique est connue pour sa riche histoire. D’abord, centre portuaire historique de l’Islande, elle est devenue célèbre avec le naufrage mortel en 1948 du chalutier anglais Epine GY7. En hommage aux victimes, de nombreux restes du bateau sont toujours sur la plage. Ils ont subi les effets du temps mais cela témoigne de l’histoire du lieu et il est important de ne pas y toucher pour que d’autres puissent les voir. La plage est l’une des plus dangereuses d’Islande dont attention si vous vous approchez de son bord, les vagues peuvent surprendre.

Au bord de la route, nous avons aperçu le cratère du volcan de Saxhóll. Après 384 marches, vous pourrez observer les alentours qui en automne sont très colorés, entre les touches de vert, d’orange, de rouge, de gris. Si vous avez un peu de temps devant vous, n’hésitez pas à vous arrêter.

A la fin de notre périple autour de la péninsule, nous arrivons sur le spot emblématique de cette partie du pays : Kirkjufell. Vous avez sûrement vu un jour cette montagne détachée de la côte. Il n’est pas possible d’y accéder mais il a quelques parkings sur le bord de la route pour faire des photos mais attention encore une fois, il y a beaucoup de monde notamment vers la petite cascade. Nous nous sommes arrêtés un peu plus loin et en l’espace de quelques minutes, le parking est passé de vide à plein.

Nous avions environ deux heures de route jusqu’à notre prochain hôtel, nous n’avons donc pas traîner mais il y a de jolies randonnées à faire et surtout la route est vraiment magnifique avec des paysages changeant au fil des kilomètres; ce qui vous allez vite vous en rendre compte caractérise un road-trip en Islande.

Jour 3 : Un nouveau jour, une nouvelle péninsule

Après avoir fait un plein d’essence au petit village de Borðeyri, nous avons pris le chemin (littéralement) du Phare de Skarð. Même avec un 4X4, ça secouait pas mal. Le phare n’est pas accessible mais le cadre est superbe avec des airs de Canada et le fleuve Saint-Laurent. Nous étions seuls avec les chevaux pour compagnons.

La prochaine étape n’était pas sur le programme de base mais ce fût une belle surprise : Illugastadir. Le parking est payant et c’est aussi un spot de camping avec des sanitaires. Pour le coup, ce sont les moutons qui nous accueillent (la ferme d’à côté gère le camping). Le sentier est balisé, après une barrière qu’il faut bien refermer car les moutons sont en semi-liberté. Après quelques minutes de marche, vous allez comprendre pourquoi c’est un endroit à ne pas louper. Parmi les rochers, plusieurs dizaines de phoques sont soit en train de bronzer soit en train de nager. Ils sont assez curieux, s’approchant à quelques dizaines de mètres des visiteurs. Nous avons pu ainsi prendre plein de photos et profiter de cette chance.

Après encore des kilomètres de pistes, avec un peu plus de monde cette fois ci, nous sommes arrivés sur Hvítserkur. Cette formation rocheuse est au milieu de l’océan. Si la marée est basse, ce qui n’était pas notre cas, il est possible de passer en dessous des arches. Les paysages entourant cet endroit sont vraiment époustouflant. On voit sur des dizaines de kilomètres des étendues des couleurs.

Dernier stop de la journée, le canyon de Kolugljúfur et les chutes de Kolufossar. Si vous avez le temps, c’est un lieu à aller voir, l’eau est d’un bleu glacial contrastant bien avec le reste du paysage.

Après ces jolies découvertes, nous avons pris la direction de notre nouvel hôtel s’enfonçant encore plus à l’Est du pays.

Jour 4 : Traversée du pays

Pour ce quatrième jour, le programme étant chargé, le réveil a sonné tôt. Avec du recul, nous avions d’ailleurs un peu sous-estimé la distance nous séparant de notre prochain hébergement. Cette partie de l’île est vraiment peu habitée mais regorge d’endroits à voir.

Ce jour là, nous avons trouvé deux petites églises à visiter. Dans des styles et époques bien différentes, nous avons pu profité quasiment seul au monde de Viđimýrarkirkja, église traditionnelle islandaise couverte de tourbe et de gazon, et de Grundarkirkja, église à l’allure plus orthodoxe russe. D’ailleurs, à cette dernière, nous avons fait la connaissance d’un adorable petit chat qui ne souhaitait que des câlins.

Pour la première fois du séjour, nous avons croisé la neige sur la route qui nous menait à Akureyri, la deuxième plus grande ville du pays (18 191 habitants en 2019). Nous ne nous sommes pas arrêtés car c’était dimanche après-midi et que nous étions assez pressés par le temps mais je pense que c’est une bonne étape à faire pour couper des distances islandaises et renouer avec la civilisation.

Si vous venez en Islande, vous allez probablement être surpris par le nombre de cascades que vous allez croiser au fil des kilomètres. Certaines sont devenues des attractions touristiques tandis que d’autres sont plus brutes. Godafoss (cascade des dieux) est l’une des cascades les plus visitées du pays. Son nom trouve son origine dans l’histoire du pays avec le christianisme : les statues des dieux païens Thor et Odin ont été jetées dans la cascade marquant la rupture de l’Islande avec ces croyances. Le lieu est vraiment très beau, surtout avec ses bruyères aux couleurs flamboyantes de l’automne. Comme vous pouvez vous y attendre, il y a du monde avec des bus de touristes mais le site est assez grand pour ne pas se marcher dessus. Il y a également un restaurant qui fait hôtel et boutique de souvenirs.

Nous avons continué notre route vers le lac Myvatn et le champ de lave Dimmuborgir. La météo étant capricieuse nous n’avons pas pu profiter de cette partie du pays comme nous le souhaitions mais ça semble valoir le détour de ce que nous avons en voir.

Encore une fois, il suffit de rouler un peu et de passer un col pour changer d’ambiance. Si vous repérez pas ce lieu à l’ oeil, vous le sentirez surement, je veux parler d’Hverir, attraction géothermale du coin. Une fois l’odeur d’oeuf pourri passée, vous allez réellement vous croire sur une autre planète. Déconnexion totale. L’entrée est gratuite mais le parking payant, impossible d’y échapper vous êtes filmés. Cela permet au propriétaire du terrain de sécuriser et d’entretenir le parc.

La journée étant déjà bien avancée, nous avons repris la route pour notre dernier stop du jour et pas des moindres : l’une des plus puissantes cascades d’Europe, Dettifoss. Comme nous sommes arrivées autour de 17H00 lors d’un dimanche pluvieux, nous avons croisé peu de visiteurs. Le site est plutôt bien amenagé, mais les sentiers de par la météo étaient glissants même avec de bonnes chaussures de randonnées donc attention où vous mettez les pieds. C’est l’une des cascades qui m’a le plus impressionnée, encore plus que les chutes du Niagara. On se sent réellement tout petits face à la force de la Nature. Le bruit assourdissant, le débit, la grandeur, la largeur de Dettifoss ne peuvent pas vous laisser indifférent. Nous sommes restés une petite demi-heure sur place faute de plus, mais c’est un lieu qui mérite de s’y attarder.

Nous ne le savions pas encore mais nous étions partis pour plus de 100km sans croiser une seule maison et seulement quelques voitures. Notre jauge d’essence n’étant pas au plus haut, ce n’est pas ma partie préférée du voyage. En Islande, dès que vous voyez une station, arrêtez vous prendre de l’essence, vous ne savez pas quand sera la prochaine. Après presque 4h00 de route, avoir passé Egilsstaðir, nous sommes arrivés vers 21H00 à notre hébergement, situé aux portes des Highlands.

Jour 5 : Le camping à l’islandaise

Nous ne nous en étions pas rendu compte en arrivant mais notre hôtel était littéralement au milieu de nulle part, juste avant les Terres Hautes. Pas de voisin sur des kilomètres mais des étendues de bruyères. Après lui avoir dit au revoir, nous avons programmé notre GPS sur Stuðlagil. Nous avons de nouveau croisé la neige mais de manière un peu plus importante que vers Akureyvri, puis nous avons fait notre baptême de F-Road. Ce n’était pas la pire mais nous avons vite compris pourquoi il faut un 4X4 sur ces routes. Des cailloux, plus ou moins gros, des sillons, des flaques comme des mares. 50 kilomètres sans cette fois croiser une seule âme. Clairement à ne pas faire de nuit ou alors si vous êtes vraiment téméraires.

Il y a plusieurs entrées pour Stuðlagil, nous sommes arrivés par celle qui semble être la moins intéressante car à part des escaliers pour aller voir un peu la rivière, il n’y a pas vraiment d’accès. Les chemins de randonnées partent de l’autre côté de la rivière et vous permettront de descendre voir les colonnes de basalt de près (attention, eau + pierre = sol glissant) Par contre, il y a un camping avec des infrastructures récentes. Nous avons lancé le drone et encore une fois, les couleurs de l’automne islandaises mêlées au bleu glacial de la rivière donnait un spectacle magnifique.

Nous sommes repassés à Egilsstaðir faire le plein d’essence et acheter quelques provisions avant de nous diriger vers le petit village de pêcheur et d’artiste de Seyðisfjörður. Comme à beaucoup d’endroits en Islande, vous y trouverez un passage piéton aux couleurs de l’arc en ciel. C’est d’ailleurs l’un des points d’intérêt de ce village. C’est aussi de ce côté de l’île que les ferrys en provenance de l’Angleterre arrivent.

Autour de Seyðisfjörður, vous trouverez de nombreuses cascades toutes plus jolies les unes que les autres. Nous sommes arrêtés pour observer celle de Gufufoss et de Gljúfurfoss, facilement accessibles depuis la route.

Par rapport à notre journée précédente, le programme était bien plus light car c’était la première fois où nous n’avions pas d’hébergement mais allions découvrir le camping à l’islandaise. En préparant le voyage, j’avais pris le temps de recenser tous les campings bien notés sur notre chemin et j’avais compilé le tout sur un carte Google Maps en même que les lieux à visiter. Nous avons passé cette première nuit au campsite de Fossardalur. Rien que la route (même sous pluie) est un voyage en soi, la nature a façonné des paysages vraiment de toute beauté. Les sanitaires étaient corrects, en nombre suffisant pour la quantité de voyageurs à cette époque mais en été cela doit être juste. Par contre, l’atout de ce camping est sa salle commune : un immense espace couvert et chauffé permettant de faire à manger sur de vraies plaques avec tout le nécessaire.

Pour rappel, nous n’avions pas loué de van mais avions prévu de dormir dans notre 4X4. Il était temps de tester notre installation. Avant la tombée de la nuit, sous la pluie, nous avons commencé par disposer toutes nos affaires de camping que nous avions essentiellement acheté à Décathlon avant de partir : mousses, matelas, sac de couchage. Pour isoler de la lumière et du froid la voiture à moindre coût, nous avons collé (laborieusement) des couvertures de survie sur les vitres et les pare-brises. Nous avons perfectionné ce système au fil des jours mais ça a fait le job pour ces quelques nuits de camping.

Après avoir fait un peu de rangement dans nos différents sacs, nous avons pu enfin nous endormir.

Jour 6 : Les aléas de la météo d’une île au milieu de l’Atlantique

Mauvaise surprise au réveil, il a plu toute la nuit et cela va continuer toute la journée. Cela nous permettra cependant de nous reposer après ces derniers jours plutôt intenses. Quand nous partons du camping, la plupart des autres voyageurs ont déjà quitté les lieux.

Il est temps de découvrir le sud du pays, en prenant la direction de Höfn. Sur plusieurs dizaines de kilomètres, la route semble coincée entre océan et montagne vertigineuse. Le passage vers Krossanesfjall est impressionnant. Malheureusement, avec la pluie, nous n’avons pas pu nous arrêter et prendre de la hauteur avec le drone. Nous avons cependant pu nous stationner un peu plus loin pour observer l’océan déchaîné. Après m’être bien équipée de mon fameux ciré breton, je suis sortie de la voiture pour prendre quelques vidéos. Les bourrasques de vent étaient tellement fort que j’ai failli perdre l’équilibre plusieurs fois. Le spectacle des vagues de 5-6m de haut se brisant sur les rochers escarpés était simplement saisissant.

En nous rapprochant de Höfn, nous nous sommes vite rendu compte que les énormes distances seuls au monde c’était fini. Le Sud n’a effectivement rien à voir avec le Nord en termes de popularité touristique et densité démographique. La ville ne semble pas avoir grand chose à offrir en tant que tel, c’est plutôt une ville étape. Pour la première fois du séjour, nous avons enfin goûté au fameux hot-dog islandais nourriture favorite des voyageurs petit budget. Servi dans la plupart des stations services du pays, plusieurs variantes sont disponible et vous pouvez personnaliser le votre en rajoutant des oignons frits et la sauce de votre choix. Nous sommes restés sur le classique, ketchup, moutard, oignons et cela était bon.

Comme il continuait de pleuvoir, nous avons décidé de nous rendre tôt dans un camping afin de pouvoir nous installer et nous reposer. Nous avons longtemps hésité entre le camping de Hofn et celui de Vestrahorn. Les prix sont similaires mais les avis différent. Nous avons choisi celui de Vestrahorn, car dans son prix était inclus l’accès à la plage de Stokknes. Les sanitaires étaient bien, mais il n’y a pas de cuisine à proprement parlé, juste deux plaques assez vieilles dans un petit bâtiment sans porte. Sinon, le site possède un café où vous pouvez acheter des sandwiches et pâtisseries. Heureusement, nous avions apporté de France de la charcuterie sous vide, complétée avec des chips du pain et du soda, c’était l’heure de l’apéro. Nous avons passés la fin de la journée dans la voiture confortablement installés dans notre lit de fortune.

Jour 7 : A la découverte des merveilles du Sud

Le lendemain, la pluie s’était arrêtée et il était temps de découvrir les environs. Comme mentionné, le prix du camping inclus l’accès à la plage de Stokknes qui se fait en suivant le chemin après avoir passé la barrière. Nous sommes allés tout au bout du chemin et stationné la voiture sur l’un des différents parkings du lieu.

Sans exagérer, c’est l’un des plus beaux paysages d’Islande. C’est un vrai coup de coeur pour ma part. Le contraste de cette immense plage noire avec l’océan et face au Vestrahorn, c’est juste waouh. Grâce à la pluie, le sable était d’un noir profond. Je comprends que le lieu soit ultra populaire.

Outre la plage, vous pouvez vous balader dans un ancien lieu de tournage représentant un village viking. Rien d’historique mais c’est sympa de voir l’envers du décor.

Direction un autre lieu ultra-populaire du pays : la fameuse plage de Diamond Beach. Sur la route, nous apercevons les différents glaciers de cette partie de l’Islande, glaciers que nous allons voir plus près juste quelques heures après.

Comme tout bon lieu touristique, le parking de Diamond Beach est payant et plus cher que dans le Nord. Seul point positif, un autre lieu hyper touristique est situé juste à 5 minutes à pied. Autant sur les deux jours précédents, nous n’avions pas eu trop de monde autant là nous nous sommes retrouvés face à l’hyper popularité de l’île même à une période de l’année qui est considérée hors saison. De dizaines de personnes massées au même endroit, la plupart faisant des photos ou vidéos sans s’arrêter pour juste admirer la vue. Ce ne sera que le début : bienvenue dans le sud de l’Islande.

L’été étant passé par là, les icebergs ou diamants sont plus petits qu’à la fin de l’hiver mais cela reste quelque chose à voir. Seulement pour éviter le monde, il faut venir tôt avant les bus de touristes. Nous avons dû faire plusieurs fois le tour des deux parkings avant de trouver une place. Si vous souhaitez, il y a plein de tours sur place pour aller faire du kayak entre les icebergs du côté de Jokulsarlon. Il y a également plein de food-trucks pour vous restaurer : 17 euros pour un fish and chips sans boisson.

De nombreux points de vue du glacier bordent la route, vous permettant d’observer cette immensité de glace et les morceaux qui s’en détachent.

Nous avons continué notre chemin vers l’ouest, nous arrêtant à Múlagljúfur Canyon. La randonnée dure environ 1H00, elle est plutôt facile mais pas à faire en fin de journée après avoir marché toute la journée. Encore une fois, les couleurs de l’automne ont sublimé le paysage malgré la reprise de la pluie.

Au détour d’un virage, nous nous sommes arrêtés pour voir de plus près le Kvíárjökull qui est un bras du grand glacier Vatnajökull, dont la superficie égale celle de la Corse. Impressionnant.

Nous avions choisi de passer la nuit au Camping Skaftafell tjaldsvæði. Les campings en Islande ne ressemblent pas vraiment à ceux que nous connaissons en France. Ce sont plutôt des grands terrains avec des blocs sanitaires plus ou moins organisés. Parmi les campings que nous avons testé, c’est surement le meilleur. Les espaces étaient grands, les sanitaires propres et récents, des tables sont disposées un peu partout et pour ne rien gâcher vous pouvez vous réveiller avec vue sur le glacier.

Jour 8 : Le pays des plages de sable noir

Avant de commencer une nouvelle journée bien chargée, nous avons profiter du beau temps pour faire l’une des nombreuses randonnées qui partaient du camping pour aller voir Svartifoss.

Premier stop, Gígjagjá ou plus connue sous le nom de Yoda Cave. Oui, Yoda de Star Wars. Le tour est fait en quelques minutes, c’est donc un arrêt sympa pour couper la route. Attention, le chemin d’accès est assez accidenté. En bref, ça secoue !

Et ce fût parti pour d’autres incontournables de tout bon voyage en Islande. La petite ville de Vik est le point de départ de nombreuses excursions vers ces lieux très touristiques.

Nous avons commencé par les plages de sable noir de Víkurfjara (parking gratuit et moins de monde) et celle de Renisfjara (parking payant et bien plus de monde).   Elles ne se situent qu’à quelques kilomètres l’une de l’autre mais sont assez différentes. Celle de Renisfjara est la plus connue des réseaux sociaux car elle est entourée de colonnes de basalte. Que ce soit pour l’une ou pour l’autre, soyez très vigilant et restez sur vos gardes, les vagues sont très dangereuses voir mortelles. Elles surprennent chaque année des visiteurs car elles arrivent assez vite et avec puissance, vous déstabilisant. Selon la météo, les accès aux plages peuvent être fermés.

Nous sommes ensuite monté au point de vue de Dyrhólaey, nous permettant d’apercevoir une autre plage volcanique ainsi qu’une arche creusée dans la falaise. La vue sur la région est époustouflante, c’est définitivement un endroit à ne pas louper. Les photos parlent d’elles-mêmes.

En poursuivant notre route, nous nous sommes allé voir la carcasse d’avion de Solheimasandur. Encore une fois, le parking est payant et c’est très animé. Pour vous rendre à l’épave, vous avez deux options : soit marcher pendant 45 minutes à travers un champ de cailloux (chaussures de randonnées recommandées) soit payer l’équivalent de 15 euros/personne pour prendre le bus qui vous enmenera en quelques minutes. Aucune idée si le tarif est pour l’aller-retour car nous avons opté pour la marche. Même si nous ne nous attendions pas à grand chose de cette visite, nous avons été quand même déçus mais surtout par le comportement des autres visiteurs. Le crash de l’avion a une histoire mais c’est plutôt l’aspect photogénique qui attire. Cela semble donc normal apparement de n’avoir aucun respect pour le lieu (ni pour les autres visiteurs), le dégradant juste pour des photos à mettre sur ses réseaux sociaux. C’est dommage. D’ailleurs, ce sentiment ne nous quittera pas de toute notre visite dans le sud du pays.

Dernier stop avant de nous diriger vers notre emplacement du soir : la fameuse cascade de Skogafoss. Comme c’était en fin de journée, il y avait moins de monde et c’était assez agréable. En repartant, nous avons pu assisté à l’un des seuls coucher de soleil de notre séjour, avec au loin les îles Vestmann.

Nous sommes arrivés de nuit au camping, qui se paye via une application, la même que celle des parkings. En saison, vous réservez votre emplacement et payez avant de venir vous installer. Pour notre dernière nuit dans la voiture, le lieu était correct avec des sanitaires propres mais sans plus. Pour la première fois du voyage, nous nous sommes réveillés avec les environs couverts de givre. C’est la seule nuit où le froid m’a réveillée sinon notre système d’isolation a bien fonctionné.

Jour 9 : L’incontournable Cercle d’Or

Pour ce neuvième jour sur le sol islandais, nous avons attaqué le célèbre Cercle d’Or, qui regroupe à environ une heure les uns des autres, trois des lieux les plus visités de l’île. Comme c’est situé pas très loin de la capitale, de nombreux tours sont organisés avec leur flux de touristes.

Nous ne nous en étions pas rendu compte en roulant la nuit mais notre camping n’était qu’à quelques minutes de Seljalandfoss. Cette cascade est populaire car au delà de sa taille, il est possible de passer derrière. Prévoyez un kway et des chaussures de randonnées car comme pour toute cascade, ça mouille, surtout avec un peu de vent. Si vous souhaitez éviter la foule, venez en début ou fin de journée, mais c’est un endroit à ne pas louper durant votre road-trip.

Après environ une heure de voiture, nous avons rejoins Geysir. Le site est divisé en plusieurs parties avec un sentier qui les relient. Vous pouvez monter sur une colline pour observer la vue des alentours. La principale attraction de ce lieu est ,comme son nom l’indique, ses geysers. Il y en a deux mais un est plus actif que l’autre avec environ une éruption toutes les dix minutes, parfait pour les visiteurs impatients. L’eau sortant du sol atteint plus de 80°C et en profondeur plus de 200°C donc on ne touche pas.

Pour compléter le Cercle d’Or, nous avons fini par Gullfoss. Encore une fois, beaucoup de monde. La cascade est puissante sublimée par un arc en ciel, le site est magnifique mais après avoir vu des dizaines de cascade à travers le pays, ce n’est pas celle qui nous aura le plus marqué.

Dans le même secteur, nous avons découvert le parc de Þingvellir, troisième lieu du cercle d’Or. C’est dans ce parc qu’il est possible de plonger entre les deux plaques tectoniques qui forment l’Islande. C’est aussi un lieu immensément symbolique pour le pays car dès 930 l’Alþing, considéré comme étant le plus vieux parlement d’Europe, fut créé à cet endroit et en 1944 c’est également ici que la République d’Islande fût déclarée, coupant définitivement les liens avec le royaume du Danemark.
Si vous visitez l’île en automne comme nous, c’est un incontournable à ajouter à votre liste. Les teintes allaient du jaune au rouge en passant par l’orange, me rappelant l’été indien canadien.

C’était déjà notre dernière nuit avant de repartir en France. Nous avions choisi de séjourner dans un hôtel afin de pouvoir préparer les valises tranquillement et nous reposer avant la longue journée du lendemain. En effet, notre premier vol était prévu à 00H10.

Jour 10 : Le temps des adieux

Pour ce dernier jour sur la terre de feu et de glace, nous avons rejoint la capitale pour la visiter un peu et faire les courses de souvenirs.

Après avoir fait quelques magasins (dont 66 North, une marque dont vous verrez sûrement le logo une fois dans votre voyage), nous avons pris la direction du centre de Reykjavik. Comme la ville est petite, il est facile d’y circuler et de se repérer, par contre pour le parking c’est un peu plus compliqué. Nous avons fait plusieurs tours de pâté de maisons avant de trouver une place.

Nous avons commencé par Hallgrímskirkja, l’église emblématique de la ville. Elle est impressionnante du haut de ses 75 mètres. L’architecture diffère complètement de celle que l’on trouve traditionnellement en Europe de l’Ouest. Si vous n’avez pas le vertige, il est possible de monter à son sommet via un ascenseur.

Pour notre premier (et seul) restaurant de notre voyage, nous avons choisi le Café Loki. Même à presque 14H00, c’était bondé donc si vous pouvez réserver cela vous évitera d’attendre dans les escaliers. La nourriture était vraiment bonne, représentant la culture culinaire du pays. La note quant à elle fût salée : environ 82 euros pour une bière, une entrée et deux plats. Le soir, nous nous sommes rendus compte que les fast-food n’étaient pas bon marché non plus : 30 euros les deux sandwiches Subway avec une petite boisson mais c’est le prix à payer quand tout est importé.

Nous avons visité la ville à pied, déambulant dans les rues colorées si caractéristique des pays du Nord de l’Europe. Il y avait peu de voiture donc c’était agréable. Si vous aimez la ville plus que nous, passer un week-end dans la capitale doit être sympa.

Nous devions rendre la voiture à 22H00 donc nous avions encore du temps devant nous pour ajouter d’autres lieux à notre séjour.

Après cette visite express de la capitale, nous avons pris la direction de Kerið. C’est un cratère qui s’est rempli d’eau suite à l’affaissement de son centre. Le tour est fait rapidement, mais il permets d’avoir une superbe vue sur les environs. Vous pouvez également descendre voir le lac au fond du cratère.

Nous avons ensuite repris notre route à travers les champs de lave pour visiter la péninsule de Reykjanes.
Nous sommes passés par le maintenant célèbre petit village de Grindavik, mais ne nous sommes pas arrêtés au Blue Lagoon. Cette partie de l’Islande est très active sur le plan géothermique, avec de nombreuses sources d’eau chaudes exploitées. La nuit commençant à tomber ainsi que la pluie, nous avons eu la chance d’avoir l’aire géothermale de Seltùn pour nous seuls. Comme pour Geysir et Hverir, l’odeur de souffre est très présente, la terre bouillonne sous nos pieds et les couleurs nous transportent sur une autre planète. C’était encore en train d’être aménagé donc attention où vous mettez les pieds.

Pour notre dernier stop avant de rejoindre l’aéroport de Kevflavik, nous sommes allés voir la pointe et le Phare de Reykjanes. C’est apparement un bon endroit pour les couchers de soleil mais comme il était déjà tard et qu’il n’avait pas cessé de pleuvoir, nous n’avons rien vu.

Ces dix jours dans le pays de feu et de glace nous ont permis d’avoir un aperçu des beautés abritées sur son territoire. Il ne faut pas prévoir moins que cette durée pour faire le tour, et cela à un rythme intense ou sinon il faudra faire des choix ou rallonger votre séjour.

Góða ferð !

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